Salut Julien,

je sais que tu es un peu inquiet depuis que je t’ai dit sur Discord que je m’intéressais au parallaxe mais je ne vois pas comment passer par autre chose pour la séquence du Convoi. J’ai fait le point cet aprem avec mon ami dessinateur Léo qui m’a exposé sur un bout de nappe les principes élémentaires de cette forme d’animation. Il ne s’agira pas d’en faire une animation passive mais bien de donner au lecteur l’impression qu’il fait avancer l’image (à la vitesse choisie par lui).

Voilà ce que j’en retiens : il s’agit de faire avancer dans un même sens mais à des vitesses différentes les plans successifs d’une image. Concernant DÉSERT, ça donne :

• 1^er plan : Sol
• 2^e plan : Véhicules + textes
• 3^e plan : Décor
• 4^e plan : Ciel

Cette scène du convoi c’est l’entrée en matière dans le projet pour le lecteur, non seulement sur le plan de l’histoire mais aussi sur la façon dont il sera impliqué dans sa lecture à l’écran par la suite. Il comprend par cette séquence que le temps qu’il passe sur chaque image est laissé à sa seule appréciation. Qu’il a en tout cas une action sur le Temps. Il peut « jouer » la séquence image par image comme dans une lecture séquentielle type BD, tout comme choisir un rythme plus soutenu entre les images qui lui donnera l’impression d’être devant une image animée. Certaines images contenant du dialogue, le lecteur doit ralentir entre deux images et comprend intuitivement (je l’espère) qu’il n’est pas devant une proposition d’animation mais bien devant un projet de lecture à l’écran.

Cette première séquence en mouvement, prélude du récit amène le lecteur (par un zoom final ? comme pour entrer dans l’histoire) à la zone de lecture, au plan fixe qui caractérise Désert et qui perdurera jusqu’à l’épilogue (même système pour clôturer et sortir du récit).

Ce système induit et introduit le principe fondamental de Désert, l’importance de ce qui se déroule à l’insu du lecteur, le hors champ.

Le scroll ou l’invention de la roue crantée

La question qui se pose en premier lieu dans ce projet de lecture à l’écran c’est évidemment l’ergonomie pour l’utilisateur/lecteur. Le moyen d’action le plus adapté, le plus discret et le plus intuitif pour avancer dans un récit numérique.

Rapide analyse de l’existant (grand public) :

• Le click à l’écran par déplacement d’une souris d’un pad (type fléche de défilement, point & click): le lecteur vient intervenir sur l’espace graphique et narratif de l’écran, proximité avec le jeu-vidéo (rétro-gaming). Peu fluide et invasif sur le plan narratif.

• La flèche sur le clavier au click: intuitif mais répétitif et lié à l’objet clavier. Binaire.

• Le scroll horizontal-vertical (souris ou pad): le scroll a l’avantage du geste, je formule l’hypothèse que c’est l’outil le plus proche d’une habitude de lecture papier, de défilement de page. Il permet une grande souplesse et latitude sur le défilement des images, des écrans, et sur le temps du récit. Il a un autre avantage intéressant dans le cadre du développement d’un outil, celui de pouvoir être configurable, calibrer pour le type de lecture voulue ou même de moment T dans le récit. Enfin il est décorrélé de l’écran. La vitesse de lecture est par la main, le résultat narratif et graphique par les yeux.

Le scroll sera donc le seul outil de lecture dans notre projet, sa simplicité d’utilisation permettra au lecteur de s’immerger dans l’espace de l’écran et l’empêchera je l’espère de sortir de sa lecture pour aller sur Facebook ;)

Mais pour que le scroll soit intéressant d’un point de vue d’outil ayant une incidence sur le temps de lecture il faut pouvoir le paramétrer selon des besoins spécifiques. Le principe initial du scroll est celui d’un capteur qui compte les crans ou les gestes et qui fait défiler une image en conséquence. Le scroll permet une grande fluidité de lecture et l’impression d’un mouvement non saccadé sur l’espace de l’écran.

• Mais peut-on intervenir sur cette fluidité ?

• Peut-on régler et dérégler la vitesse de lecture ?

• Peut-on configurer le scroll ?

• Sur le plan de la narration peut-on accompagner une séquence volontairement lente par le ralentissement du scroll lui-même ?

• Si un personnage doit-être montrer comme pensif ou hésitant au lecteur peut-on prendre la main sur sa vitesse de lecture ?

• Peut-on l’induire en erreur ?

• Nous allons hacker le scroll et donc le temps du lecteur 😉

La question qui se pose en premier lieu dans ce projet de lecture à l’écran c’est évidemment l’ergonomie pour l’utilisateur/lecteur. Le moyen d’action le plus adapté, le plus discret et le plus intuitif pour avancer dans un récit numérique.

Rapide analyse de l’existant (grand public) :

Le click à l’écran par déplacement d’une souris d’un pad
(type flèche de défilement, point&click)

Le lecteur vient intervenir sur l’espace graphique et narratif de l’écran, proximité avec le jeu-vidéo (rétro-gaming). Peu fluide et invasif sur le plan narratif.

La flèche sur le clavier au click

intuitif mais répétitif et lié à l’objet clavier. Binaire.

Le scroll horizontal-vertical (souris ou pad)
Le scroll a l’avantage du geste, je formule l’hypothèse que c’est l’outil le plus proche d’une habitude de lecture papier, de défilement de page. Il permet une grande souplesse et latitude sur le défilement des images, des écrans, et sur le temps du récit. Il a un autre avantage intéressant dans le cadre du développement d’un outil, celui de pouvoir être configurable, calibré pour le type de lecture voulue ou même de moment T dans le récit. Enfin il est décorrélé de l’écran. La vitesse de lecture se fait par la main, le résultat narratif et graphique par les yeux.

Le scroll sera donc le seul outil de lecture dans notre projet, sa simplicité d’utilisation permettra au lecteur de s’immerger dans l’espace de l’écran et l’empêchera je l’espère de sortir de sa lecture pour aller sur Facebook ;)
Mais pour que le scroll soit intéressant d’un point de vue d’outil ayant une incidence sur le temps de lecture il faut pouvoir le paramétrer selon des besoins spécifiques. Le principe initial du scroll est celui d’un capteur qui compte les crans ou les gestes et qui fait défiler une image en conséquence. Le scroll permet une grande fluidité de lecture et l’impression d’un mouvement non saccadé sur l’espace de l’écran.
Mais peut-on intervenir sur cette fluidité ?
Peut-on régler et dérégler la vitesse de lecture ?
Peut-on configurer le scroll ?
Sur le plan de la narration peut-on accompagner une séquence volontairement lente par le ralentissement du scroll lui-même ?
Si un personnage doit-être montrer comme pensif ou hésitant au lecteur peut-on prendre la main sur sa vitesse de lecture ?
Peut-on l’induire en erreur ?
Nous allons hacker le scroll et donc le temps du lecteur ; )